Plantarium Digital Expo Les jeunes entrepreneurs ont la parole
Lors d’une conférence dédiée, quatre producteurs ou manageurs de pépinière qui ont repris une entreprise, ou souhaitent le faire, ont été interrogés sur les compétences à avoir, les difficultés rencontrées ou encore leurs ambitions pour le futur.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le salon néerlandais de la pépinière Plantarium lance habituellement la saison des salons d’automne. Cette année, crise sanitaire oblige, la version physique du salon a été annulée.
Pour la remplacer, des visites d’entreprises ont été organisées entre le 24 août et le 1er septembre 2020. Puis les mercredi 2 et jeudi 3 septembre, différentes conférences pouvaient être suivies en ligne, accessibles gratuitement. L’une d’entre elles était consacrée aux jeunes producteurs.
Présentée par le journaliste néerlandais Hein van Lersel, la table ronde « les jeunes producteurs ont leur propre esprit, une nouvelle façon d’envisager les opportunités commerciales et les nouvelles technologies » a donné la parole à 4 jeunes entrepreneurs :
. Albert de Vries, directeur depuis peu de l’entreprise arboricole Boot & Dart ;
. Christian Kersten, copropriétaire de Fruithof ;
. Paul Bressers et Sjors Vromans. Ces deux derniers sont engagés dans des démarches de reprises d’entreprises.
Reprendre une entreprise familiale
Pour l’ensemble des intervenants, l’un des points majeurs de la reprise concerne les accords à passer avec la famille dans le cas d’une reprise d’une entreprise familiale.
Sjors Vromans, 27 ans, a commencé à travailler pour l’entreprise familiale à 20 ans et prévoit de la reprendre lorsqu’il en aura 30. Il a trois sœurs, mais aucune d’entre elles ne souhaitait reprendre. Ils ont trouvé un accord il y a 5 ans.
Paul Bressers, 20 ans, se prépare de son côté à reprendre l’entreprise de son père et son oncle. Des 8 enfants, il est le seul intéressé par la reprise de la pépinière. « Il faut confier de manière graduelle des tâches à la personne qui souhaite reprendre par la suite. Surtout pour les grosses compagnies » estime Arne Bac, spécialiste du secteur horticulture chez Rabobank, invité à la table ronde.
Albert de Vries, de Boot & Dart confirme que, dans son cas, les étapes de passation se sont faites de manière très formelle. Ils ont même développé un outil de communication dédié et ont fait appel à un coach. Puis, « à un moment, il faut bien se lancer » conclut-il.
Les différents producteurs présents ont également insisté sur la relation des futurs repreneurs avec les anciens employés.
« Il faut passer d’enfant à étudiant, puis manageur » témoigne l’un des futurs repreneurs.
« Avoir un nouveau patron plus jeune et moins expérimenté ne va pas de soi » abonde un autre.
Si on leur demande comment ils se voient dans 10 ans, trois des quatre jeunes producteurs interrogés assurent « Nous devons continuer de grossir » [NDLR : de développer leur entreprise].
Léna HespelPour accéder à l'ensembles nos offres :